L'homme des jeux - Iain Banks: Une nouvelle civilisation, un jeu, un champion.

La Culture est une société pan-galactique anarchique, libertaire et pacifique de plus de trente mille milliards d'habitants, vivant sur un pieds d'égalité, composé d'humains, d'extra-terrestres, de drones et d'intelligences artificielles. Grâce à la technologie elle vie d'une économie de l'abondance ; richesse matérielle illimitée et confort gratuitement disponible à tous. Elle a réussi à surmonté la quasi-totalité des contraintes physiques sur la vie, y compris la maladie et la Mort.

Jernau Morat Gurgeh est le plus réputés des joueurs de toute la Culture. En manque de défis il se retrouvera, via « contact » une section responsable des interactions avec les civilisations étrangères, à participer à un jeu appelé "Azad" se jouant au sein d'un empire du même nom. Azad est un jeu complexe ; similaire aux échecs sur certains points ; grâce auquel les participants Azadiens se voient octroyés, en fonction de leur résultat, une place plus ou moins bonne dans la société de celle du simple esclave à celle d'empereur.

L'empire Azad, militariste, expansionniste, raciste et barbare, est bien différent de la Culture et c'est ce que notre héros va découvrir tout en tentant de maîtriser leur jeu.

Iain banks nous décrit une Culture qui n'est pas toujours aussi blanche qu'elle ne peut le laisser penser. En effet, rien n'est tout noir ou tout blanc. C'est très bien écrit et la lecture n'est pas extrêmement compliqué mais il faut quand même resté concentré pour profiter pleinement de l'expérience Toutefois cela reste assez accessible. À ce sujet, le roman est considéré comme le plus accessible du cycle (qui n'en est pas un car peut être lu dans quasi n'importe quel sens) au point que les éditeurs français ont fait de ce second tome le premier tome de la version française. L'univers, quant à lui, est cohérent, riche et très développé, mais je vous le laisse découvrir. L'homme des jeux est un roman qui m'a plu, surpris et dérouté. Ce fut une très bonne découverte.

Depuis, j'ai lu "Une forme de guerre", vrai premier tome de la version original, et j'ai adoré. Même si l'on se sait dans le même univers l'ambiance est bien différente. Il y a beaucoup plus d'action. Dans ce roman, l'on suit un personnage ennemi de la Culture qui à, bien évidemment, son propre point de vue sur celle-ci.

Ce que j'en conclu c'est que ce "cycle" semble être d'une grande richesse et que, comme l'on peut le lire à peu près dans n'importe quel sens, l'on ne se sent pas obligé d'enchaîné les tomes les uns après les autres. Résultat, vu que nous avons à faire à un groupe de livres ayant le même univers pour trame de fond, c'est aussi agréable que reposant de prendre un de ces livres et de le lire sans attendre la suite.